Rappels de base sur l’ovulation
- L’arrivée de tes règles signe le début d’un nouveau cycle. Pendant que le sang coule, des follicules dans tes ovaires se lancent dans la course à la maturation sous l’impulsion de la FSH, sécrétée par ton cerveau.
- Il faut tenir compte du fait qu’ils ont commencé cette maturation environ 100 jours avant, c’est-à-dire presque 3 mois !
- Durant cette course, beaucoup vont mourir. Les plus gros, en grossissant, se mettent à synthétiser des œstrogènes.
- Au dessus d’un certain seuil d’oestrogènes, la production hormonale s’emballe et il y a un pic de LH, sécrétée par le cerveau, qui va ordonner à l’ovaire d’ovuler.
- Le follicule qui a gagné la course se déchire et libère un ovocyte dans les trompes de Fallope : c’est l’ovulation. Puis il se transforme en corps jaune et se met à sécréter de la progestérone. D’une durée de vie maximale de 16 jours en l’absence de fécondation, le corps jaune se désintègre ensuite, faisant chuter les taux hormonaux et provoquant les règles.
Que faut-il retenir d’absolument capital de ces mécanismes ?
Ovulation = progestérone
Si il n’y a pas d’ovulation ou une ovulation de mauvaise qualité , il n’y aura pas ou peu de progestérone
Après tout, ce n’est pas grave !
La progestérone est l’hormone de la gestation par excellence. C’est elle qui va s’assurer que, si fécondation il y a, tout aura été mis en place pour accueillir l’ovule fécondé dans les meilleures conditions possibles dans l’utérus.
Donc le raccourci facile serait de se dire : je ne veux pas d’enfants, donc la progestérone, je m’en moque !
C’est là qu’il faut faire attention. Car la progestérone n’est pas uniquement là pour une potentielle grossesse !
- Elle est indispensable afin d’assurer un équilibre versus les œstrogènes. Si les œstrogènes ne sont pas contrebalancés par la progestérone, ou pas assez, c’est la porte ouverte à de nombreux maux bien connus des femmes : syndrome prémenstruel, règles douloureuses et abondantes, seins douloureux, rétention d’eau …
- La progestérone a un impact sur ton système nerveux, en étant calmante et sédative
- Elle est diurétique
- Elle protège contre de nombreux problèmes de santé comme des problèmes cardiovasculaires mais aussi comme l’ostéoporose, les cancers du sein, de l’endomètre …
Bref, tu comprends maintenant que même si tu ne veux pas d’enfant, il est dans ton intérêt de t’assurer un taux optimal de progestérone, et donc une belle ovulation !
Comment savoir si on ovule bien ?
Certains signes sont facilement détectables, d’autres demandent une certaine habileté !
- La glaire cervicale est souvent un indice que l’on ne rate pas. Quand tu la retrouves dans ta culotte ou sur le papier toilette, prends le temps de l’examiner. Une glaire fertile, indicateur d’une ovulation proche, sera proche du blanc d’oeuf, transparente et filante. Tu peux essayer de la prendre entre deux doigts et de l’étirer pour la tester (oui on a des idées bizarres !)
- Des pincements au niveau du bas ventre sont parfois ressentis par certaines femmes
- Si tu y arrives, tu peux observer la position de ton col, qui devient haut et mou
Mais pour être sûre d’avoir ovulé, il faut en passer par la prise de température basale, le matin avant tout mouvement. Avec l’ovulation, la température basale va augmenter de +0.2 à +0.5°C par rapport à la moyenne des températures basses en phase pré-ovulatoire et opérer un plateau haut.
Avoir ses règles n’est pas un signe d’ovulation. Même en cas d’anovulation, les œstrogènes ont fait épaissir l’endomètre qui va donc devoir être évacué lors de saignements.
Les ennemis de ton ovulation
Il y a de nombreux facteurs qui peuvent impacter ton ovulation et la qualité de celle-ci :
- Les carences nutritionnelles peuvent nuire à ton ovulation, notamment en iode, en zinc, en sélénium en magnésium ou encore en vitamine D.
- Une alimentation trop faible en macronutriments comme les lipides et les glucides, ou pas assez d’alimentation tout simplement (le corps se dit alors que n’étant pas apte à porter un enfant, mieux vaut ne pas avoir d’ovulation)
- Le stress, les chocs psychologiques peuvent avoir un impact sur l’ovulation mais aussi sur la qualité des follicules. Et comme le follicule élu a maturé pendant 3 mois, tout ce qui s’est passé pendant cette période peut avoir un impact !
- Des problématiques médicales comme des problèmes de thyroïde, de résistance à l’insuline, un SOPK ou encore une prolactine élevée …
- un environnement très pollué dont les perturbateurs endocriniens vont venir brouiller les communications hormonales
Les cycles anovulatoires seront également plus courants en début et en fin de vie menstruée. Cela explique les désagréments lors des premières années de règles ainsi qu’à l’arrivée en péri-ménopause.
Tu l’as bien compris, l’ovulation n’est pas une option si tu veux un cycle équilibré et un corps en pleine vitalité !
Si tu souhaites que l’on travaille ensemble, n’hésite pas à me contacter !
Si tu veux aller plus loin dans la connaissance de ton corps, je te conseille l’excellent livre suivant :